La Maison Départementale des Handicapés

Visite de la maison départementale des personnes handicapées

du 14 décembre 2006

Réception par Madame Borrel responsable de la MDPH de MM. Wajnberg et Muller

La rencontre de ce jour a pour but de faire le point sur la première année d’existence de la MDPH des Alpes Maritimes. C’est la loi du 11 février 2006 qui a souhaité instaurer un point d’entrée unique pour améliore l’accueil des handicapés. Elles sont accompagnées dans cette démarche par la Caisse Nationale de Solidarité pour l’autonomie. Cette caisse est le référent et le tuteur des MDPH qu’elles subventionnent pour l’attribution de la prestation compensatoire.

La MDPH a pour objectif de réunir l’ensemble des moyens dédiés à l’enfance et aux adultes handicapés. De ce fait, les CDES et les COTOREP voient leurs moyens réunis en un lieu unique. Le lei d’accueil, les procédures, l’instruction des dossiers et les décisions font l’objet d’un traitement par l’intermédiaire de la CDAPH. L’ensemble permet de concourir à l’élaboration d’un projet de vie de l’handicapé de l’accueil à l’orientation via la COTOREP. C’est au 1er janvier 2006 que les MDPH ont commencé à fonctionner. De nombreux problèmes ont été rencontrés pour gérer d’importantes listes d’attente, un important volume de dossiers tout en intégrant des personnels de statuts différents.

Les personnels. La MDPH a le statut d’un GIP qui mutualise ressources et moyens. Le personnel ressort de quatre statuts différents : DDASS, Education Nationale, DDTEFP, Conseil Général. L’Etat s’est engagé dans la démarche en remplaçant son personnel avec un coefficient de remplacement de 70%. Les moyens en personnel sont d’une cinquantaine de personnes répartis de la façon suivante :

-          44% de l’effectif est affecté aux dossiers COTOREP

-          32% de l’effectif est une équipe pluridisciplinaire qui évalue le handicap et estime les besoins qui découlent de l’handicap constaté, médecin coordonnateur, 2 infirmières, 3 assistantes sociales, 1 ergothérapeute, d’autres recrutements sont à venir.

-          24% de l’effectif constituent l’équipe de direction de la MDPH.

Les dossiers en cours. La COTOREP a un retard de trois mois environ. Si le retard constaté au démarrage est résorbé, un retard résiduel est reporté sur l’évaluation médicale qui constitue le bouchon actuel.

La Commission d’évaluation (CDAPH) est l’instance décisionnelle qui a été installée en avril 2006. Elle se réunit tous les mois pour deux jours. Elle comprend 21 membres à voix délibérative dont 7 représentent les associations d’handicapés.

L’organisation des accueils. La MDPH reçoit de deux façons :

-          l’accueil téléphonique sous forme d’un numéro vert ouvert de 8 heures du matin à 20 heures le soir, six jours par semaine. Ce numéro est géré par un prestataire extérieur. Le personnel du centre d’appel est formé avec un guide référentiel de réponses à donner. Des comptes rendus réguliers sont donnés par le prestataire et la qualité du service surveillée. En moyenne ce sont 200 appels qui sont reçus tous les jours. Des fiches navettes sont rédigées afin de permettre un traitement ultérieur des demandes. 30% des dossiers font l’objet d’un rappel de la MDPH.

-          L’accueil physique reçoit une quarantaine de personnes par jour pour le traitement des dossiers en cours ou leur orientation. Leur réception a lieu dans des bureaux confidentiels. Cet accueil sera renforcé dès le mois de janvier par l’arrivée d’un nouvel agent.

Au total 1500 usagers viennent sur rendez-vous tous les mois pour leur dossier ou pour une consultation médicale d’évaluation.

Tous les jeudis sont organisées des réunions d’information collective sur le travail des handicapés. Le nouveau nom des anciens CAT est ESAT.

Nous relevons des critiques sur le numéro vert. La distance entre les téléopérateurs et le site du Boulevard Monteil suppose une bonne surveillance des flux de trafic et une dynamique propre à supprimer la distance. Une personne du Coderpa Madame Scaglia, qui devait assister à la réunion,  s’est vue interdire l’accès (via le numéro vert) et n’est donc pas venue. Tandis qu’un autre handicapé pouvait entrer et se garer sans aucune difficulté en sollicitant l’ouverture de la barrière.

Quel est le traitement des personnes âgées qui deviennent handicapées ? Leur situation est traitée comme celle des autres handicapés, il n’y a pas de problème particulier.

Les ressources des personnes handicapées sont insuffisantes. Certainement mais cette politique n’est pas du ressort de la MDPH. Une décision favorable de relèvement du minimum serait prise par le ministre de la santé à la suite d’une campagne nationale menée par les associations d’handicapés.

Comment connaître les associations d’handicapés ? Sur le site Internet de la MDPH, un lien permet une orientation sur ces associations.

En conclusion Madame Borrel nous indique sa volonté d’intégrer son personnel et de créer un état d’esprit d’équipe permettant la promotion de l’objectif selon lequel :

           La société doit s’adapter à l’handicapé et non l’inverse

 Guy Muller