DIRPA Voyages vous présente la ville d'Arles et une magnifique exposition à visiter :
Guy Muller associe plusieurs données récentes qui permettent de
montrer que des moyens existent pour lutter efficacement contre la perte de mémoire.
The new england journal of medicine publie une très intéressante étude dont le résumé se trouve en fin d'article
Alors que de nombreux ouvrages traitent de cette maladie de façon curative, il me parait important de traiter cette dégénérescence de façon préventive. Car il existe de nombreux moyens de retarder une évolution défavorable.
De nombreuses études attestent que les exercices intellectuels améliorent considérablement la situation. L’article précité calcule pour chaque activité un gain permettant d’éloigner la perspective d’être atteint par la maladie. Il étudie un échantillon de près de 500 patients dont l’âge est de 75 ans. A l’issue de la période d’observation les personnes qui déploient le plus d’activités sont le plus souvent exemptes de la maladie d’Alzheimer. Plusieurs tableaux inclus dans cette étude analysent le gain que permettent de nombreuses activités distractives.
Parmi les activités cognitives citées, on trouve les jeux, la lecture, l’utilisation d’un instrument de musique, les puzzles, l’écriture, la participation à un groupe de discussion. D’autres activités participent au maintien d’une bonne forme : la dance, la marche, le bricolage, la nage, la bicyclette, les jeux d’équipe, le baby-sitting.
Toutes ces activités donnent lieu à une sorte de cumul de points. En conséquence, si l’on additionne de nombreuses activités différentes, on obtient un score qui éloigne la perspective de la maladie d’Alzheimer. Un autre tableau montre que l’hypertension, les difficultés cardiaques et le stress ne sont pas si défavorables à la lutte contre la maladie.
Une évidence pour les animateurs d’associations
Sans dire que cette étude découvre l’eau chaude, elle confirme l’intérêt qui attache les individus à l’existence, car la vie appartient à ceux qui l’occupent pleinement. En réunissant nos adhérents régulièrement, en organisant des discussions sur divers thèmes, en organisant des voyages et des visites, nous les ancrons dans des dérivatifs qui complètent leur vie. La difficulté est bien de passer du dérivatif à l’adhésion à quelques valeurs. C’est pour cette raison que je ne comprends pas ceux qui critiquent l’Internet ou les voyages, qui sont des sources de bien-être et d’élargissement des connaissances pour chacun.
Le voyage : mode d’emploi
S’il s’agit d’éveiller la curiosité pour certaines activités, le voyage constitue une modification complète du mode de vie, car tout va changer pendant une période donnée. Un voyage exige une projection dans l’avenir et donc il oblige à prioriser certaines tâches et à organiser les choses en son absence, de l’arrosage, à la préservation du courrier et de son habitation. Le voyage est précédé de lectures qui permettent de comprendre mieux l’histoire d’un pays, son économie, ses us et coutumes. Il faut ensuite faire ses bagages, organiser le classement méthodique de tout ce qui sera nécessaire : produits de soins, médicaments, vêtements. Arrivé sur le lieu de séjour, il faudra en connaître le mode de fonctionnement : horaires, mais géographie nouvelle de la chambre et de la position des interrupteurs. Il faudra aussi se soumettre à diverses autorités telles celles des organisateurs, celles des autorités en matière de circulation, d’autorisation ou non de baignade, d’autorisations en matière d’ouverture des musées…
Pendant le voyage, des groupes se constituent et permettent des échanges, autant de prises de paroles qui replacent chacun au sein de la société. Si l’on suit les propos des accompagnateurs on continue d’apprendre ce qui permet de comparer et de trouver des convergences ou des divergences sur les modes de vie de habitants.
Si l’on ajoute à toutes ces obligations une plongée dans un nouvel univers dont on ne partage ni la langue, ni la façon de s’alimenter, comment se fait-il que tant et tant de personnes voyagent ?
L’Internet : conséquences au plan cognitif
Une récente conférence réalisée au Coderpa s’appuyait sur le gain obtenu par la recherche sur Internet. Toute recherche met en œuvre des axes de réflexion et la nécessité d’organiser et de classer le résultat de ses découvertes. Pendant que des patients effectuaient leurs recherche, l’examen IRM réalisé simultanément établissait une grande mobilisation de plusieurs parties du cerveau. Cette mobilisation était bien plus importante que celle employée pour la simple lecture. On a constaté une intense mobilisation des zones frontale, temporale et médiale du cerveau. Cette étude a été publiée dans l’American Journal of Geriatric Psychiatry.
Alors que la France a été la patrie du Minitel qui présentait les mêmes fonctionnalités que l’Internet, elle est dépassée par d’autres pays. Ainsi les seniors sont 5 fois moins nombreux à utiliser l’Internet que la population des internautes de moins de 34 ans. Ce qui a conduit les politiques à parler de fracture numérique. Au Royaume Uni, cet écart n’est que de 1 à 2. Aux Etats-Unis les seniornautes de plus de 65 ans voient leur population croître très rapidement, plus rapidement que celle des autres classes d’âge !!
C’est dire que sans l’Internet il n’y a pas de mails échangés dans la famille, pas d’utilisation de la vidéo, ni de la voix, pas d’emploi de la photo numérique.
La nécessité de prendre en main son devenir
Personne ne fera à votre place ce qui est indispensable à votre épanouissement. Les séminaires de préparation à la retraite sont éloquents qui exigent des participants de se plonger dans l’avenir avec un véritable plan d’action sur 5 années renouvelables :
au plan personnel : 5, 10 ans de plus et vieillissement du corps,
au plan familial : évolution des relations : petits enfants,
au plan de l’enrichissement personnel : hobbies, culture, voyages découvertes,
au plan relationnel, le nombre d’amis diminue avec l’âge,
au plan des activités bénévoles : il en faut mais attention à ne pas en être totalement prisonnier !
Trop souvent les personnes en activité pestent contre un emploi du temps et des occupations non choisies. A la retraite je me rattraperai… Or l’échéance arrivée, beaucoup ne font rien et végètent, sans véritable but. Ou alors, pire ils se réfugient dans une seule activité dévorante. Il faut endiguer tout débordement trop exclusif car le risque est de succomber à la volonté d’autrui et de revenir au statut de sujet. Non la retraite doit être organisée, variée, enrichissante. L’échec en la matière ne pardonne pas : au bout il y a l’encroutement. Dire : je n’aime pas, je ne veux pas, à un âge certain c’est se priver de joies potentielles en se rigidifiant. Les personnes psycho-rigides passent à côté de la vie en se murant à l’intérieur d’un château fort où la mort ne tardera pas à venir les trouver.
En conclusion l’étude anglaise sur la gériatrie confirme ce que le bon sens nous a toujours indiqué : les neurones doivent fonctionner sous peine de préparer la voie à la maladie d’Alzheimer.
Guy Muller
The new england journal of medicine
Leisure Activities and the Risk of Dementia in the Elderly
Joe Verghese, M.D., Richard B. Lipton, M.D., Mindy J. Katz, M.P.H.,
Charles B. Hall, Ph.D., Carol A. Derby, Ph.D., Gail Kuslansky, Ph.D.,
Anne F. Ambrose, M.D., Martin Sliwinski, Ph.D., and Herman Buschke, M.D.
background
Participation in leisure activities has been associated with a lower risk of dementia. It is unclear whether increased participation in leisure activities lowers the risk of dementia or participation in leisure activities declines during the preclinical phase of dementia.
methods
We examined the relation between leisure activities and the risk of dementia in a prospective cohort of 469 subjects older than 75 years of age who resided in the community and did not have dementia at base line. We examined the frequency of participation in leisure activities at enrollment and derived cognitive-activity and physical-activity scales in which the units of measure were activity-days per week. Cox proportional-hazards analysis was used to evaluate the risk of dementia according to the base-line level of participation in leisure activities, with adjustment for age, sex, educational level, presence or absence of chronic medical illnesses, and base-line cognitive status.
results
Over a median follow-up period of 5.1 years, dementia developed in 124 subjects (Alzheimer’s disease in 61 subjects, vascular dementia in 30, mixed dementia in 25, and other types of dementia in 8). Among leisure activities, reading, playing board games, playing musical instruments, and dancing were associated with a reduced risk of dementia.
A one-point increment in the cognitive-activity score was significantly associated with a reduced risk of dementia (hazard ratio, 0.93 [95 percent confidence interval, 0.90 to 0.97]), but a one-point increment in the physical-activity score was not (hazard ratio, 1.00). The association with the cognitive-activity score persisted after the exclusion of the subjects with possible preclinical dementia at base line. Results were similar for Alzheimer’s disease and vascular dementia. In linear mixed models, increased participation. The association with the cognitive-activity score persisted after the exclusion of the subjects with possible preclinical dementia at base line. Results were similar for Alzheimer’s disease and vascular dementia. In linear mixed models, increased participation in cognitive activities at base line was associated with reduced rates of decline in memory.
conclusions
Participation in leisure activities is associated with a reduced risk of dementia, even after
adjustment for base-line cognitive status and after the exclusion of subjects with possible
preclinical dementia. Controlled trials are needed to assess the protective effect of
cognitive leisure activities on the risk of dementia.